3 mars 2016

A) Les sorciers dans l'histoire


    Dans un premier temps, un sorcier est une personne pratiquant des rites destinés à guérir, à nuire ou à faire mourir. Leur mises en œuvres peut être socialement reconnue ou, au contraire, relevée de pratiques clandestines, ou de l'action supposée d'êtres invisibles.
    Les premières appellations attribuées aux sorcières étaient "sortiariae", fascinatrice, enchanteresses, styges et femmes maléfiques.
    La sorcellerie est présente dans différents pays et cultures. En Afrique, ils pratiquent la magie noire, dites "sorcellerie africaine". On dit que la sorcellerie, en général, est née en Afrique, elle se transmet de génération en génération. Cette magie noire pourrait causer beaucoup de dégâts : tuer, rendre misérable et/ou stérile, provoquer des accidents, bloquer sur le plan spirituel et/ou financier.
Dans les pays d'Orient, la sorcellerie est appelée "sorcellerie arabe". Surtout présente dans les régions rurales, difficiles d'accès et presque isolées, où l'on invoque les "djins", qui sont des génies, ou les démons. Elle est pratiquée par les sorciers pour exorciser le "mauvais oeil", favoriser la fertilité des femmes, provoquer des mariages de vieilles filles, ou jeter le mauvais sort. Cependant, du côté du Magreb Centrale, on l'appelle la "sorcellerie marocaine", où les rituels se font avec beaucoup d'objets divers, comme des pomades, des matières premières ou des végétaux. Contrairement à la "sorcellerie arabe", la "sorcellerie marocaine" n'est pas un phénomène marginal, ni un tabou, elle rythme le côté mystérieux d'une société qui s'affranchit de l'époque médiéval très présent dans les régions rurales ou peu développées. A tel point que cet "pratique" est sollicitée pour trouver un emploi ou/et se marier auprès de jeunes filles cultivées et urbanisées, ou par les belle-mères pour jeter des sorts à leur belle-filles.
Dans l'Europe de l'ouest, la croyance en un "pouvoir sorcier" reste présente malgré le développement de la "pensée scientifique" et des technologies. Elle est présente chez les pauvres ou marginaux, comme dans les classes moyennes et la jeunesse instruites. De nos jours, la notion de sorcellerie fait partie de ce que l'on appelle "l'inconscient collectif". En effet, avec les différentes crises actuelles, elle permet de rejeter les malheurs sur un "bouc-émissaire", ici le sorcier et/ou la sorcellerie. La répétition de malheurs domestiques comme les maladies imprévues, le manque d'argent ou la mort subite d'un proche ou d'un animal familier, pousse à se réfugier chez des "sorciers", plus connus sous le nom de "voyants", "hypnotiseurs", "médiums", etc.
    En France, la première mention de "sorcière" se fait au milieu du XIème siècle, en 1060, dans Roman d'Eneas.
Au milieu du XIIIème siècle, les sorciers étaient considérés comme des hérétiques, ce qui signifient qu'ils offrent leur action à Satan, ils étaient donc jugés contraire à la doctrine catholique par le Pape ou l’Église romaine, ou alors qui étaient jugés contraire aux idées admises par les autorités reconnues.Les condamnations se faisaient par l’Église sous les Papes Clément V et Jean XXII. Par la suite, les condamnations se feront par l'Inquisition, qui est un tribunal chargé de lutter contre les hérésie, créé en février 1231 par Grégoire IX. On considère que de 1300 à 1400, il y a eu 5 à 10 procès par ans pour cause de sorcellerie, selon Richard Kieckher, un historien américain. 40 procès auraient eu lieu en 1500. Au total, du XVIème au XVIIème siècle, environs 30 000 procès de condamnés à mort auraient eu lieux dans le Saint-Empire, en France et en Suisse.
    C'est grâce à l'abolition de la loi contre la sorcellerie en 1736, en Angleterre que la fin de la chasse aux sorcières aura lieu. Les dernières brûlées seront fait entre la fin du XVIII et le début du XIXème siècle, tel qu'Anna Gödlin en juin 1782, elle sera la dernière sorcière exécutée. Cependant, une femme est partiellement brûlée par des paysans en Bournel, en Lot-et-Garonne, le 28 juin 1826, puis en 1856, une femme est jetée dans un four à Camalès dans les Hautes-Pyrénées.
    Au total, au XIIème siècle, en Europe, 70 à 80% des accusations concernent les femmes et elles représentent 60% des condamnées au bûché. Au XV au XVIIIème siècle, 5 000 personnes sur 8 000 procès, auront été condamnées à mort en Suisse, entre 1 500 et 2 500 personnes sur 5 000 procès dans les îles Britanniques, entre 1 500 et 1 800 personnes sur 5 000 procès en Scandinavie ( Danemark, Norvège, Suède, Finlande). Le plus faible taux de condamnations à eu lieu en Europe méridionale, en Espagne, avec très peu de condamnations sur 5 000 procès.



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