A) Les sorciers dans l'histoire
Dans un premier temps, un sorcier est une personne pratiquant des rites
destinés à guérir, à nuire ou à faire mourir. Leur mises en œuvres peut
être socialement reconnue ou, au contraire, relevée de pratiques
clandestines, ou de l'action supposée d'êtres invisibles.
Les
premières appellations attribuées aux sorcières étaient "sortiariae",
fascinatrice, enchanteresses, styges et femmes maléfiques.
La
sorcellerie est présente dans différents pays et cultures. En Afrique,
ils pratiquent la magie noire, dites "sorcellerie africaine". On dit que
la sorcellerie, en général, est née en Afrique, elle se transmet de
génération en génération. Cette magie noire pourrait causer beaucoup de
dégâts : tuer, rendre misérable et/ou stérile, provoquer des accidents,
bloquer sur le plan spirituel et/ou financier.
Dans les pays
d'Orient, la sorcellerie est appelée "sorcellerie arabe". Surtout
présente dans les régions rurales, difficiles d'accès et presque
isolées, où l'on invoque les "djins", qui sont des génies, ou les
démons. Elle est pratiquée par les sorciers pour exorciser le "mauvais
oeil", favoriser la fertilité des femmes, provoquer des mariages de
vieilles filles, ou jeter le mauvais sort. Cependant, du côté du Magreb
Centrale, on l'appelle la "sorcellerie marocaine", où les rituels se
font avec beaucoup d'objets divers, comme des pomades, des matières
premières ou des végétaux. Contrairement à la "sorcellerie arabe", la
"sorcellerie marocaine" n'est pas un phénomène marginal, ni un tabou,
elle rythme le côté mystérieux d'une société qui s'affranchit de
l'époque médiéval très présent dans les régions rurales ou peu
développées. A tel point que cet "pratique" est sollicitée pour trouver
un emploi ou/et se marier auprès de jeunes filles cultivées et
urbanisées, ou par les belle-mères pour jeter des sorts à leur
belle-filles.
Dans l'Europe de l'ouest, la croyance en un "pouvoir
sorcier" reste présente malgré le développement de la "pensée
scientifique" et des technologies. Elle est présente chez les pauvres ou
marginaux, comme dans les classes moyennes et la jeunesse instruites.
De nos jours, la notion de sorcellerie fait partie de ce que l'on
appelle "l'inconscient collectif". En effet, avec les différentes crises
actuelles, elle permet de rejeter les malheurs sur un "bouc-émissaire",
ici le sorcier et/ou la sorcellerie. La répétition de malheurs
domestiques comme les maladies imprévues, le manque d'argent ou la mort
subite d'un proche ou d'un animal familier, pousse à se réfugier chez
des "sorciers", plus connus sous le nom de "voyants", "hypnotiseurs",
"médiums", etc.
En France, la première mention de "sorcière" se fait au milieu du XI
ème siècle, en 1060, dans
Roman d'Eneas.
Au milieu du XIII
ème
siècle, les sorciers étaient considérés comme des hérétiques, ce qui
signifient qu'ils offrent leur action à Satan, ils étaient donc
jugés contraire à la doctrine
catholique par le Pape ou l’Église romaine, ou alors qui étaient jugés
contraire aux idées admises par les autorités reconnues.Les
condamnations se faisaient par l’Église sous les Papes Clément V et Jean
XXII. Par la suite, les condamnations se feront par l'Inquisition, qui
est un tribunal chargé de lutter contre les hérésie, créé en février
1231 par Grégoire IX. On considère que de 1300 à 1400, il y a eu 5 à 10
procès par ans pour cause de sorcellerie, selon Richard Kieckher, un
historien américain. 40 procès auraient eu lieu en 1500. Au total, du
XVI
ème au XVII
ème siècle, environs 30 000 procès de condamnés à mort auraient eu lieux dans le Saint-Empire, en France et en Suisse.
C'est grâce à l'abolition de la loi contre la sorcellerie en 1736, en
Angleterre que la fin de la chasse aux sorcières aura lieu. Les
dernières brûlées seront fait entre la fin du XVIII et le début du XIX
ème siècle,
tel qu'Anna Gödlin en juin 1782, elle sera la dernière sorcière
exécutée. Cependant, une femme est partiellement brûlée par des paysans
en Bournel, en Lot-et-Garonne, le 28 juin 1826, puis en 1856, une femme
est jetée dans un four à Camalès dans les Hautes-Pyrénées.
Au total, au XII
ème siècle,
en Europe, 70 à 80% des accusations concernent les femmes et elles
représentent 60% des condamnées au bûché. Au XV au XVIII
ème
siècle, 5 000 personnes sur 8 000 procès, auront été condamnées à mort
en Suisse, entre 1 500 et 2 500 personnes sur 5 000 procès dans les îles
Britanniques, entre 1 500 et 1 800 personnes sur 5 000 procès en
Scandinavie ( Danemark, Norvège, Suède, Finlande). Le plus faible taux
de condamnations à eu lieu en Europe méridionale, en Espagne, avec très
peu de condamnations sur 5 000 procès.